23 janvier 2008

La SNCF ou quand les Trains Déraillent

Par T.B.D.L.M.

Voici un article qui me tient vraiment à cœur, voire rancœur.

La SNCF, plus communément appelée Société des Nantis des Chemins de Fer est aujourd’hui un syndicat, pardon une entreprise rapportant à peu près 9 milliards d’euros, ayant un budget annuel de 18 milliards d’euros et bénéficiant de quelques 12 milliards d’euros de subventions annuelles… Soit pour la petite histoire, l’équivalent d’un Crédit Lyonnais tous les deux ans payé par nos impôts.

Je ne parlerai même pas du financement des retraites… Vous voulez savoir ? Vraiment ? 14 milliards d’euros, toujours avec nos Impôts !

On pourrait s’arrêter là, mais que serait la SNCF sans certaines choses qui la rendent si « attachante »

Commençons par les Syndicats, avec « Sud Rail » sans doute le plus charismatique d’entre tous, et de loin mais aussi l’inimitable « CGT », auxquels se mêlent toutes sortes de partis politiques, comme la fameuse LCR (Lutte des Classes Révolutionnaire).

Certes, il est inutile de rappeler la pénibilité du travail des voies du début du siècle jusqu’en 1960, date d’apparition des premières locomotives diesel.

Les tonnes de charbon à déverser dans l’antre de la machine constituaient autrefois une tâche fort éreintante, mais je doute que les TGV fonctionnent aujourd’hui avec une dynamo !

Comment justifier la présence abusive d’une prime de charbon sur les fiches de salaire des conducteurs de trains fonctionnant à l’énergie électrique ?

Entre autres primes, nous retrouvons la Prime de fin d’année, la Prime de Travail (évidemment, il faut les féliciter de bosser), la Prime de parcours, la gratification des vacances (ne secouez pas votre écran !!!), la gratification annuelle d’exploitation, les indemnités pour heures supplémentaires, les allocations de déplacements qui sont net d’impôt, etc.…

Mais non, ce n’est pas aberrant !

A l’heure des 35 heures, ces personnes n’en font que 25, payées au minimum 2200 euros net (soit plus de deux smics !), voire 3200€ en début de carrière et 4880 € à la fin. Et dire qu’ils ont osé s’accrocher comme des morts de faim à leur retraite à 50 ans !

En résumé, le salaire net annuel tout primes et avantages confondus d’un conducteur de TGV de 40 ans s’élève à 75000€ (source vie du rail).

À cela s’ajoutent les soins gratuits dans l’un des 15900 établissements de soins agréés où ils sont couverts à …100 %, le tout, sur leur temps de travail !

Comme vous le savez tous les agents SNCF ainsi que leur famille bénéficient de la gratuité des transports, d’un comité d’entreprise très généreux et surtout, chose non négligeable par les temps qui courent, de l’emploi à vie....

Nous sommes en fait restés sur les bases légitimes d’une époque où ce travail était pénible. Aujourd’hui, à l’heure de l’égalité entre les secteurs d’activités, les syndicats prennent les usagers en otage, (oui, le mot client n’existe pas à la SNCF) et tout le monde laisse faire…

Je vais par la même vous conter une anecdote qui va se révéler déprimante.

Mme Idrac, PDG de la SNCF arrive dans son bureau un matin et trouve un papier des syndicats annonçant un préavis de grève, rien de bien exceptionnel me direz vous…

Toutefois, le motif de la grève n’était pas rempli. Madame Idrac s’est donc avec raison dirigée quelques étages en dessous pour aller demander le pourquoi de cet oubli.

Savez-vous ce qu’on lui répondit ?

« On ne s’est pas encore mis d’accord sur le motif Madame ! »

Ca ne s’invente pas !

Sachez également que si la SNCF représente 1 % des emplois en France, ses salariés cumulent eux 20% des jours de grève effectués !

Alors, direz vous encore « ils ont sûrement raison de faire grève » ?

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